
Le nom Périgord est tiré de la tribu gauloise des Pétrocores qui occupaient un territoire compris entre les deux fleuves Dordogne et l’Isle et avaient fait de Périgueux leur capitale. Peiregord est ainsi le terme occitan qui en résulte et désigne le département actuel de la Dordogne car les dénominations Dordogne et Périgord distinguent bien la même région.
En 1790, par souci de simplification de l’organisation administrative en France avec la création des départements, l’Assemblée Nationale retint notamment comme critère de dénomination l’hydrographie. Le Périgord, terme historique qui reste aujourd’hui d’actualité, devient Dordogne, le nom du principal cours d’eau de la région.
La Dordogne ( terme employé plutôt administrativement ) comporte 4 territoires distincts appelés Périgord noir autour de Sarlat, pourpre autour de Bergerac, blanc vers Périgueux et vert tout au nord.
C’est Daniel Debaye, l’ancien directeur du tourisme en Dordogne, qui avait lancé cette classification il y a trente ans pour vanter la diversité des terroirs sous un aspect marketing, en quatre zones touristiques, à la suite du succès commercial de l’appelation » Périgord noir « .

Les habitants du Périgord sont appelés les Périgourdins, bien que cette dénomination regroupe les habitants de Périgueux : l’ensemble des habitants du département devraient être alors appelés Périgordins… Mais plus rarement, les habitants de la Préfecture de la Dordogne sont appelés Pétrocoriens, en référence à la tribu gauloise qui habitait alors la cité et vénérait la déesse Vésunna dont il reste localement les vestiges d’une tour de culte.

PERIGORD VERT
Le Périgord vert aurait été baptisé au XIXe siècle par Jules Verne dans ses carnets de voyages. Cette région très rurale est un paradis pour les amateurs de tranquilité. Elle constitue ainsi 1/3 du département : la Dordogne est le troisième plus grand de France métropolitaine en superficie, mais avec 85 176 habitants, la densité humaine y est très faible localement ( 27,4 habitants / km2 dans le Périgord vert contre 48,5 habitants / km2 en Dordogne et 78,5 habitants en Aquitaine ) et seulement 5 communes sur 170 comptent plus de 2 000 habitants.
Le Périgord vert, dans lequel notre maison d’hôtes est implantée, est bordé par la Charente, la Haute Vienne et un bout de la Corrèze. C’est le pays de la nature et de l’eau où l’on retrouve la ville de Brantôme, la grotte de Villars et le Château de Jumilhac Le Grand entre autres comme centres d’intérêt.

PERIGORD BLANC
En référence à la couleur crayeuse de ses falaises et de ses sols calcaires, le Périgord blanc occupe la partie centrale du département dominée par Périgueux et la vallée de l’Isle. La préfecture de la Dordogne vaut à elle seule le détour ! Sur les chemins de Saint Jacques de Compostelle, Périgueux posséde un superbe patrimoine datant de l’époque gallo-romaine et surtout du Moyen Age : outre la tour de Vésonne et le musée consacré à la villa attenante, n’hésitez pas à vous plonger dans les ruelles du secteur sauvegardé qui n’est pas sans rappeler celui de Bordeaux ( Saint Pierre, Saint Michel ) et à faire des emplettes au coeur de l’artère principale du Vieux Périgueux, la rue Limogeanne.

Pour ceux qui s’intéressent à la Préhistoire, le Musée d’Art et d’Archéologie du Périgord posséde une très vaste collection d’objets rappelant l’occupation humaine dans la région et mérite le détour. Enfin, classée au patrimoine mondial, la cathédrale Saint Front de style néobyzantin trône fièrement près de l’Isle, au bout du vieux Périgueux.

PERIGORD POURPRE
Au sud-ouest du département, vous trouverez le Périgord pourpre en référence aux vins de la région de Bergerac et la couleur des feuilles de la vigne à l’automne. Les oenophiles auront vite trouvé leur territoire de prédilection, d’autant plus que la Gironde voisine risque de vous attirer avec Castillon La Bataille et Saint Emilion à une heure environ de Bergerac. La ville de Cyrano offre aujourd’hui, après de grands travaux, un nouveau visage plein de charme, des quais au centre historique…
Mais vous trouverez cependant quelques belles curiosités pour satisfaire vos visites touristiques : à commencer par deux abbayes inscrites au patrimoine de l’Unesco sur les chemins de Saint Jacques de Compostelle. Celle de Cadouin tout d’abord, construite au XIIe siècle ; ce monastère eut son heure de gloire car Cadouin possède un suaire, ramené de Terre Sainte au temps des croisades, qu’on a longtemps attribué au Christ. Mais au 20e siècle… un historien relève sur le tissu… des inscriptions arabes du XIe siècle, fin du mythe ! Proche de Cadouin, la commune de Saint Avit Sénieur abritait une abbaye du XIIe siècle aujourd’hui en ruines dont il reste une belle église romane et des fresques du Moyen Age.

Reste que le Périgord ne serait pas le Périgord sans quelques châteaux à visiter…! A quelques coudées du Lot et Garonne, le Château de Biron est une magnifique batisse du Moyen Age et de la Renaissance : elle servit de décor au film de Bertrand Tavernier, » La Fille de d’Artagnan « . Et juste à côté, le cinéma toujours car la plus belle bastide du Périgord, Monpazier, a été le décor du film de Ridley Scott » The Last Duel » avec Matt Damon.

PERIGORD NOIR
C’est sans nul doute la partie de la Dordogne la plus connue, où se concentrent les grands centres d’intérêt du Périgord : préhistoire, châteaux, cités médiévales… avec comme corollaire une affluence touristique importante. 60 % des hébergements dédiés aux vacanciers s’y trouvent et un site comme Lascaux IV a une fréquentation de près de 500 000 visiteurs par an. Pour l’anecdote, on attribue la couleur noire de cette partie du département à la couleur oxydée des chênes verts, nombreux dans les bois alentours.

châteaux : parmi les nombreux sites dignes d’intérêt, citons en trois en particulier avec le château le plus visité, celui de Castelnaud qui fait face à celui de Beynac, de l’autre côté de la Dordogne. A l’époque, l’un était aux mains des anglais quand le deuxième était tenu par les français lors de la Guerre de Cent Ans. Deux forteresses médiévales remarquablement conservées. Enfin, à proximité, il est difficile de ne pas avoir une pensée émue à l’évocation de la chanteuse Joséphine Baker qui posséda le château des Milandes de style renaissance, et y vécut avec son mari et ses 12 enfants adoptés pendant trois décennies. Une exposition permanente sur l’artiste est proposée avec la visite de la demeure.

villages : le Périgord noir regorge de petites communes pleines de charme, » dans leur jus « , rappelant les temps passés. Citons Domme, une belle bastide en hauteur de la vallée de la Dordogne, où depuis quelques années, on cultive à nouveau de la vigne jadis disparue pour produire un vin de qualité, le vin de Domme. A côté, se trouve le village aux sept clochers, Belvès, un bourg pittoresque. Et puis, difficile de rester insensible à la beauté des paysages de La Roque Gageac, située au pied d’une falaise et bordée par la Dordogne. Terminons avec la capitale du Périgord noir, Sarlat à la réputation justifiée : cité d’art et d’histoire, le centre historique est pietonnier et permet de se promener au gré des ruelles et d’admirer les nombreux monuments de la ville.

Préhistoire : intronisée par les spécialistes, capitale de la préhistoire, la commune des Eyzies de Tayac Sireuil au bord de la Vézère et de grandes falaises, comprend en son territoire un musée national de la Préhistoire et nombre de sites exceptionnels de cette époque, dont plusieurs classés au patrimoine mondial de l’Unesco. Plusieurs grottes ornées témoignent de l’occupation humaine : Combarelles, Font de Gaume, de la Mouthe… et font de ce village de 800 habitants une étape incontournable.

Enfin, on ne peut faire l’impasse d’une halte à Montignac, petite bourgade à 20 kms de Sarlat qui abrite la célèbre grotte de Lascaux qui ne se visite plus depuis 1963. Aujourd’hui, depuis 2016, on peut se rendre à Lascaux IV, un centre d’art pariétal qui présente diverses animations et surtout un fac-similé intégral de toutes les parties ornées de cette grotte pour mieux se représenter la qualité de ces oeuvres de la Préhistoire.

